Les activités humaines ont bouleversé les écosystèmes terrestres et ont un impact significatif sur le réchauffement climatique. Afin d'en limiter les conséquences, atteindre la neutralité carbone en 2050 est devenu la condition sine qua non d'une planète habitable pour les générations futures. Pour cela, des milliers de projets menés par des labels bas carbone sont déployés dans le monde. Parmi eux, le Label Gold Standard est un acteur majeur.
Qu'est-ce que le Label Gold Standard ?
Dédié à la protection de l'environnement sous forme de projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre non gouvernementales, le Gold Standard (GS) est administré par la Gold Standard Foundation, une fondation à but non lucratif installée à Genève (Suisse). Le GS est une norme de qualité qui vérifie les crédits carbones accordés aux projets dans le cadre du MDP (Mécanisme de Développement Propre) et du MCV (Marché de Compensation Volontaire). Le label vérifie également l'apport environnemental et sociétal des projets, en veillant notamment à leur impact positif sur la population locale. Avec son niveau d'exigence très élevé, le GS s'est imposé comme un label de confiance, reconnu dans le monde entier.
Histoire du Label Gold Standard
En 2003, le label Gold Standard est créé par la WWF (World Wild Fund for Nature), SouthSouthNorth, Helio International, Greenpeace et de nombreuses autres organisations non gouvernementales. Son programme de certification se limite dans un premier temps au mécanisme de développement propre qui finance des projets dans les pays en voie de développement. Il se diversifie dès 2006 au marché de compensation carbone volontaire, sous le nom de Voluntary Gold Standard. En 2008, le GS établit des lignes directrices pour les porteurs de projets selon les exigences du label. En 2017, le Gold Standard devient le Gold Standard for the Global Goals. Le label s'inscrit dans les directives contre le réchauffement climatique du Protocole de Kyoto et de l'Accord de Paris, en corrélation avec les rapports du GIEC.
A qui s'adresse le label Gold Standard ?
La demande de certification Gold Standard est accessible à toute ONG, entreprise, collectivité... Le programme de compensation carbone concerne essentiellement les projets de développement durable, avec une amélioration énergétique ou climatique. Néanmoins, le projet doit aussi prouver son apport à la population locale en termes d'augmentation du niveau de vie global (alimentation, éducation, emploi, santé…) et/ou de réduction des émissions GES. Les crédits carbone du projet pourront ensuite être achetés, vendus ou échangés sur les marchés du carbone.
Les 5 principaux types de projets Gold Standard
En 2022, plus de 2500 projets ont été validés par le label Gold Standard. Il certifie cinq grandes familles de projets environnementaux qui répondent aux objectifs de développement durable (ODD) :
- efficacité énergétique communautaire (bioénergie, amélioration du cadre de vie, réduction de la consommation énergétique…)
- activités d'utilisation des terres, projets agricoles et solutions basées sur la nature (projet de reforestation, reboisement, plantations en agriculture raisonnée, permaculture, protection de la biodiversité…)
- énergies renouvelables (déploiement de solutions utilisant l'énergie renouvelable pour la production d'électricité et de chaleur : biomasse, éolien, hydroélectrique, géothermique, biogaz, solaire…)
- gestion des déchets (recyclage et ramassage plastique, bioénergie, séquestration du carbone…)
- utilisation de l'eau (accès à l'eau…).
Les spécificités des projets labellisés par Gold Standard
Afin de répondre aux exigences élevées du label GS, le porteur de projet doit suivre un protocole strict de certification et correspondre aux attendus, soigneusement évalués par des organismes externes. Le projet de compensation carbone volontaire doit prouver le caractère indispensable de sa mise en œuvre pour réduire les émissions de GES et ne pas utiliser les énergies fossiles dans ses solutions de compensation énergétiques. Cette réduction doit être dûment contrôlée par un organisme indépendant et doit être permanente. De plus, ces tonnes de CO2 (dioxyde de carbone) seront traçables pour éviter toute fraude au marché carbone en amont ou en aval du projet.
Enfin, le projet de développement durable fait plus que compenser les émissions mondiales et doit être global, avec une portée environnementale, économique et sociale, impliquer activement les communautés locales et protéger la biodiversité. Sa contribution et ses co-bénéfices doivent être quantifiables et vérifiables. label gold standardLe label Gold Standard offre de réelles perspectives aux pays industrialisés émetteurs pour compenser leurs émissions de carbone par le financement de projets de compensation et de gestion durable dans les pays en développement. Cet acteur est incontournable dans la lutte contre le changement climatique.