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Politique et normes écologiques
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Une Zone à Faibles Émissions-mobilité, une solution pour le futur ?

Une Zone à Faibles Émissions-mobilité, une solution pour le futur ?

Olivier CLUR, Fondateur de Backcarbone

Mes articles sont conçus pour vous transmettre mes découvertes et vous éclairer dans votre stratégie carbone.

Une Zone à Faibles Émissions-mobilité, une solution pour le futur ?

Aujourd'hui, la pollution dans les villes est un problème majeur qui affecte l’environnement et la santé des citoyens. Les automobiles, qui utilisent principalement du carburant fossile, en sont l'une des principales causes. De plus en plus de villes à travers le monde mettent en place des zones à faibles émissions pour tenter de réduire la pollution.

Les ZFE (Zone à Faible Émission) sont généralement créées par des autorités locales ou nationales et visent à réduire la pollution atmosphérique due aux véhicules. Une zone à faibles émissions-mobilité est une zone délimitée dans laquelle les véhicules à motorisation thermique (voitures, camions, bus, etc.) ne peuvent pas circuler sans avoir reçu une autorisation spéciale. L'objectif est de réduire la pollution atmosphérique due aux véhicules, en particulier en réduisant les rejets de particules fines et de monoxyde de carbone (CO), tel que le black carbone.

Un avantage de ces zones est qu'elles encouragent les personnes à utiliser des modes de transport alternatifs moins polluants, tels que le vélo et la marche. De nombreuses villes ont commencé à investir dans les infrastructures cyclables et piétonnières afin de faciliter le déplacement dans les zones à faibles émissions-mobilité. Cela permet non seulement de réduire la pollution, mais aussi de promouvoir une meilleure qualité de vie et une activité physique accrue.

La mise en place d'une zone à faibles émissions peut être coûteuse et complexe, mais cela peut entraîner des avantages considérables pour les communautés. Elle peut réduire la congestion automobile, ce qui peut améliorer la qualité de l'air et réduire le bruit et les accidents de la route. Une fois mise en œuvre, elle peut également stimuler l'activité commerciale dans certaines régions, ce qui peut profiter aux entreprises et aux propriétaires locaux.

Quels sont les différents types de zones à faibles émissions-mobilité ?

Il existe plusieurs types de zones à faibles émissions-mobilité. Certaines sont restreintes à certains types de véhicules, tandis que d'autres interdisent tous les types de véhicules à moteur :

  • Zones à faible émission partielle : Ces zones sont limitées aux véhicules qui respectent des critères très stricts de propreté et de performance. Ils sont conçus pour réduire la pollution générée par les véhicules anciens et non conformes aux normes actuelles.
  • Zones à faible émission totale : Ces zones interdisent l'accès à tous les véhicules à moteur thermique, à l'exception des véhicules électriques, hybrides et à hautes performances. Les véhicules autorisés doivent passer des tests rigoureux pour pouvoir y entrer.
  • Zones à faible émission "zéro" : Ces zones ne permettent l'accès qu'aux véhicules électriques ou autonomes. Ces zones sont conçues pour réduire de manière significative la pollution atmosphérique et le bruit des véhicules.

Les voitures et autres véhicules à essence et diesel ne sont pas seuls responsables de la pollution atmosphérique. La combustion industrielle et agricole ainsi que les produits chimiques utilisés dans la production alimentaire contribuent également à la pollution atmosphérique et à l'effet de serre.

De nombreuses villes à travers le monde optent pour la création de ces zones pour réduire la pollution. Les ZFE sont une bonne solution pour améliorer la qualité de l'air et contribuer à la santé des citoyens. En encourageant les modes de transport alternatifs et en travaillant à améliorer la technologie des véhicules, nous pouvons espérer que les villes deviendront des endroits plus sains et plus agréables à vivre à l'avenir.

Les ZFE en France

11 villes mènent la charge pour réduire la pollution de l'air et lutter contre le changement climatique, en créant des zones de mobilité à faibles émissions (ZFE-m). Il s'agit notamment du Grand Paris, de Lyon, d'Aix-Marseille et d'autres centres métropolitains. D'ici 2025, plus de 90 % des zones urbaines françaises de plus de 150 000 habitants devront avoir mis en place une politique de ZFE-m afin d'améliorer les résultats environnementaux à l'échelle nationale.

Pour obtenir un air plus pur pour tous, le gouvernement français a introduit des certificats d'émission obligatoires pour accéder aux zones de mobilité à faibles émissions (ZFE-m). Les véhicules polluants sont identifiés par les vignettes Crit'Air 5, 4 et 3 qui pourraient se retrouver confrontés à des restrictions de circulation lors des pics de pollution. Les autorités locales peuvent établir des règlements encore plus stricts si elles le jugent nécessaire - un parfait exemple de la façon dont les gouvernements s'efforcent de promouvoir un environnement plus sain !

ZFE france

Les ZFE d'ici 2025

La France mène la charge vers un air plus pur, avec des lois strictes en place pour garantir que les villes de 150 000 habitants ou plus réduisent leurs niveaux de pollution. Le gouvernement a un objectif ambitieux - une réduction de 40 % d'ici 2025 - et met en place des ZFE dans tout le pays dans le cadre d'une stratégie plus large d'amélioration de l'environnement.

Les vignettes crit'air

Pour lutter contre la pollution de l'air dans les zones de protection de l'environnement en France, on utilise le système de vignettes Crit'Air. Celui-ci évalue les véhicules en fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre et attribue une note entre 0 et 5 à chacun d'entre eux - plus la note est élevée, plus le véhicule est propre. Les restrictions d'accès sont fixées par les gouvernements locaux ; en général, ils n'autorisent que les véhicules munis d'autocollants de classification supérieure à entrer dans une ZFE. Les critères utilisés pour ce classement comprennent le type de carburant, la catégorie de taille ou de poids du véhicule (par exemple, une moto) ainsi que les normes Euro appliquées aux niveaux d'efficacité du moteur.

L'exemple de la zone à faible émission à Strasbourg

La ville de Strasbourg a pris l'initiative de promouvoir le transport durable, en introduisant sa zone à faibles émissions ZFE-m le 1er janvier 2022. En seulement un an depuis sa mise en œuvre, elle a vu des améliorations significatives de la qualité de l'air et a encouragé l'abandon des modes de transport non durables. L'interdiction des véhicules sans vignette Crit'Air 5 n'a pas pu être ignorée non plus, avec seulement 3% d'exemption - cette législation est entrée en vigueur dès 2023 ! Il est clair que des progrès sont réalisés vers un avenir respectueux de l'environnement.

S'étendant sur 33 communes, la Zone d'exploitation autoroutière (ZEAR) Strasbourg-Eurométropole est délimitée par la M353 menant à Offenbourg ainsi que par les autoroutes A355, A4 et A35. Grâce à la restriction 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 de tous les véhicules routiers - des voitures et des motos aux bus et aux poids lourds - cette zone offre une protection essentielle aux particuliers et aux activités commerciales locales.

Zone faible émission

Résultats des ZFE : un peu trop tôt pour avoir des résultats mesurables

Lors du premier comité ministériel sur les zones de mobilité à faibles émissions (ZFE-m) qui s'est tenu ce mardi 25 octobre 2022, M. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires aux côtés de ses collègues a présenté une série de nouvelles mesures pour lutter contre la pollution de l'air dans les 43 plus grandes villes de France. Agnès Firmin Le Bodo a partagé son expertise en matière d'organisation territoriale avec ces éminents orateurs en faisant un plaidoyer passionné pour un avenir plus propre et plus durable : un avenir sans les dangers posés par les particules dangereuses en suspension dans l'air....

La pollution atmosphérique est une menace majeure pour la santé publique, associée à des dizaines de milliers de décès inutiles chaque année. Pour protéger la population de ses effets dévastateurs, la France a pris des mesures décisives en introduisant deux lois et en créant 43 zones de mobilité à faibles émissions dans les zones urbaines de tout le pays au cours des cinq prochaines années ; onze de ces initiatives ont déjà fait leurs preuves.

L'État prend des mesures pour promouvoir le transport écologique en offrant des incitations et un soutien aux ménages qui cherchent à passer au vert avec leurs véhicules : prime de 7000 euros pour l'achat de véhicule électrique, prime à la conversion revue dans les ZFE...)

En complément, fans un effort pour lutter contre les niveaux de pollution de l'air dans les ports, le gouvernement a tendu la main aux communautés locales dans le but de réduire les émissions de la navigation portuaire.

En savoir plus sur le site gouvernemental : https://www.ecologie.gouv.fr/qualite-lair-resultats-du-1er-comite-ministeriel-sur-zones-faibles-emissions-mobilite-zfe-m

Sensibiliser aux faibles émissions

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